mardi 11 mai 2010

Je suis une de ces femmes

Aujourd'hui je vous offre le premier article d'une lectrice. Merci à Mmmilady33 d'avoir bien voulu se dévoiler un peu et partager son expérience personnelle avec nous. j'ai très envie de lire ce que vous en pensez tous.


Je suis une de ces femmes.
Oserais-je me qualifier de naïve, de romantique ou pire, de dépendante affective ? C’est difficile de réaliser que pour être aimée, nous sommes parfois prêtes à y laisser notre dignité. Longtemps, mon corps de ronde m’a empêché de me réaliser sur le plan affectif.
J’avais peur de me buter au rejet des hommes à cause de mon physique et je me protégeais en tentant de me convaincre que ce n’était pas pour moi. Toute mon énergie était donc dédiée à mes études universitaires, à mes amis et à ma famille. Malgré que cela semble radical, j’étais tout de même très épanouie.
Un jour, j’ai pourtant découvert la communauté des rondes et de leurs partenaires, les fat admirer. Il y avait même des sites de rencontres qui leur étaient dédiés !!! J’ai fait plusieurs rencontres et la « dépendante affective » en moi s’est révélée. Moi qui arrivais à m’épanouir dans toutes les sphères de ma vie auparavant, j’en étais maintenant réduite à penser sans arrêt aux hommes que je fréquentais.
Aujourd’hui, lorsque je fais le point avec cet aspect de ma vie, je réalise que le fait qu’un homme aime mon corps rebondi n’est pas suffisant. Ce n’est pas parce que physiquement ça colle que c’est le gage d’une relation à long terme. Les rondeurs ont été pour moi l’élément déclencheur de cette dépendance affective, soit une peur irrationnelle de ne pas trouver un homme qui m’aime comme je suis. Cette peur m’a amené à pardonner l’impardonnable, ce dont je ne suis pas fière, mais est-ce à dire que c’est le cas dans les autres sphères de ma vie ? On m’a déjà dit que j’étais une toute autre personne en amour que dans la vie. Je mords dans celle-ci à pleine dent et je ne crois pas être la seule ronde dans ce cas-là.Alors pourquoi nous les rondes, sommes-nous arrivé à croire que nous étions moins dignes d’être aimées et qu’il fallait faire un effort supplémentaire pour recevoir l’attention d’un homme ?
Je n’en sais rien, car mon expérience m’a démontré que ce n’est pas toujours vrai. Mais la peur du rejet, elle, est bien réelle et je ne désire plus vive avec ce poids qui pèse sur mes épaules.

Aucun commentaire: